Dévoilement des lauréats des Prix Saunderson pour artistes de la relève

11 septembre 2024

Chers artistes et supporters,

C’est avec grand plaisir que nous annonçons les lauréats de nos Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève : Séamus Gallagher (gauche), Laurena Finéus (centre) et Joyce Joumaa (droite).

Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur le programme et sur les œuvres de ces jeunes artistes exceptionnels!

À propos du programme

Les Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève consistent de trois prix de 10 000 $ (anciennement 5 000 $) octroyés chaque année pour encourager de jeunes artistes de la relève en arts visuels possédant la détermination et le talent pour contribuer au patrimoine artistique canadien et dont les œuvres montrent un potentiel. Il s’agit de la dixième édition des prix et, à juste titre, de la première année où la valeur des prix a été augmentée.  

Processus de sélection

Finéus, Gallagher et Joumaa ont été sélectionnés parmi 28 candidats admissibles proposés par des centres d’artistes autogérés, des galeries et des professionnels des beaux-arts de tout le Canada.

Les portfolios ont été évalués par Bridget Moser (artiste, lauréate en 2023 du Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels et lauréate en 2015 d’un Prix Saunderson) et John G. Hampton (commissaire et chargé de la direction générale de la Galerie d’art MacKenzie et personne lauréate, en 2016, du Prix Fondation Hnatyshyn – Groupe Banque TD du commissaire émergent en art canadien contemporain), que nous remercions pour leur travail minutieux.  

LAURENA FINÉUS

Laurena Finéus est une artiste interdisciplinaire haïtiano-canadienne basée à Brooklyn, NY. Elle est née et a grandi à Gatineau et à Ottawa. Son travail se concentre sur les représentations des géographies noires, de l’histoire des Marrons et de la migration à travers un ensemble de paysages imaginaires picturaux.

Portrait de Laurena Finéus (2021), Geghani Panosian.

« Dans mes œuvres, je représente des ‘zones de refuge’ (Freedom as Marronage, Neil Roberts, 2015) qui décrivent le plus précisément les régions d’existence des Marrons. Cela m’a incité à explorer les représentations de chaînes de montagnes, de marécages, de forêts et de plaines arides, autant de paysages que l’on retrouve dans les topographies des Quilombo/Marrons ».

Laurena Finéus, Crawling back to the skies, 2024, huile et encre sur toile, 60x84’’. Wallach Gallery au Lenfest Center for the Arts. Photo : Stefany Lazarre.

Finéus a obtenu une maîtrise en beaux-arts de l’Université Columbia (2024) et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université d’Ottawa (2020). Ses œuvres ont été exposées à la Fridman Gallery (2024), au CCCADI (2024), à Jenkins Johnson (2023), à The Next Contemporary (2023), à la Gallery 101 (2022), à la Galerie Karsh-Masson (2021), à la Galerie d’art d’Ottawa (2021) et à Art mûr (2019), entre autres.

Les œuvres de Finéus sont présentes dans des collections privées et publiques internationales, dont la Banque d’art du Conseil des Arts du Canada, la Collection d’œuvres d’art de la Ville d’Ottawa, et Google. Elle a reçu le fonds Helen Frankenthaler (2023), la bourse de la Fondation Elizabeth Greenshields (2022-2023), le prix IBPOC des artistes émergents du Conseil des arts d’Ottawa (2022), la bourse d’art visuel Edmund et Isobel Ryan (2020) et la bourse commémorative Ineke Harmina Standish (2019). En tant qu’éducatrice, elle a animé une série d’ateliers bilingues pour la Galerie d’art d’Ottawa, le Réseau des arts d’Ottawa, Haitians United for Progress, Diaspora Community Collective et l’Association Canadienne-française de l’Ontario.

Laurena Finéus, Sighting’s : winter bare their souls, 2023, huile et mica sur toile, 48x60’’ chacun (diptyque). Au CCCADI (Caribbean Cultural Center African Diaspora Institute). Photo : Stefany Lazarre.

« Je suis profondément reconnaissante et honorée d’avoir reçu un prix Saunderson. Cette généreuse reconnaissance jouera un rôle crucial dans le financement d’un projet qui représente l’entreprise la plus ambitieuse que j’ai osée à ce jour. L’importance de ce prix va au-delà d’un simple soutien financier ; il marque un moment charnière dans ma carrière.

Je me trouve actuellement à un moment de transition, dans une phase cruciale où l’agrandissement de mon studio est devenu impératif pour la croissance et l’évolution continues de mon travail. Les limites de mon studio actuel ont commencé à restreindre la portée et l’échelle de mes projets créatifs, et un espace plus grand est essentiel pour répondre aux exigences accrues de ma production. En tant que lauréate de 2024, je suis ravie que ce prix allège considérablement ce fardeau financier et je ne saurais trop remercier la Fondation Hnatyshyn pour son soutien.

Je tiens à remercier chaleureusement Tiffany April, Erin Crowell et Wall Space Gallery pour leur soutien constant. Je suis profondément reconnaissante à Emma Steen d’avoir reconnu mon potentiel administratif et de m’avoir donné la possibilité de soutenir temporairement ma pratique par le biais de mon premier poste à temps plein à l’ICCA en 2022. Cela m’a permis de sauter le pas et de me concentrer sur ma pratique.

Mes sincères remerciements vont également à Martin Golland et Daniel Côté pour avoir reconnu mon potentiel dès le début de mes années universitaires. Je tiens à remercier mes mentors, amis et collaborateurs actuels, dont Sarah-Mecca Abdourahman, ainsi que l’École d’art d’Ottawa pour m’avoir donné l’occasion de présenter ma première exposition solo. Je suis profondément reconnaissante à la communauté artistique d’Ottawa pour sa générosité et sa gentillesse inébranlables à l’égard de ma pratique émergente. Nombreux sont ceux qui ont joué un rôle déterminant dans mon parcours, et je leur en suis vraiment reconnaissante ».

Pour en savoir plus sur Laurena, visitez www.laurenafineus.com ou suivez-la sur Instagram : @laurenafineus.

Laurena Finéus, Rooted and Routed, 2024, huile, mica et encre sur toile, 60x68’’.

SÉAMUS GALLAGHER

L’artiste médiatique Séamus Gallagher a passé la majeure partie de sa vie sur Mi’kma’ki, la terre non cédée du peuple Mi’kmaq. En infusant l’esthétique drag dans l’autoportrait, les moteurs de jeux vidéo et la construction de décors, Gallagher s’intéresse à l’esthétique camp, aux limites de la représentation et à l’échec en tant que forme de libération. Sa pratique prend souvent la forme d’une œuvre audiovisuelle, d’une série de photographies, d’une installation ou, à l’occasion, d’un projet de réalité virtuelle.

Portrait de Séamus Gallagher par Rita Taylor.

Son travail a été exposé au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée d’art contemporain de Toronto, au Musée des beaux-arts de Leipzig, au Musée du portrait du Canada, ainsi qu’au Festival du film de Locarno en Suisse, entre autres. En 2023, Gallagher a eu sa première exposition muséale solo au Musée McCord Stewart de Montréal, dans le cadre de la biennale de l’image MOMENTA de cette année-là.

Séamus Gallagher, A Geography of Elsewhere Disappearing Into Air, 2023, impression lenticulaire, 40”x60”.

Gallagher est récipiendaire du Prix Nouvelle génération de photographes Banque Scotia 2022, du Emerging Artist Recognition Award de Arts Nova Scotia en 2022 et du BMO 1st Art! Award en 2019.

En 2023, iel a été présélectionné pour le Prix artistique Sobey, décerné par le Musée des beaux-arts du Canada.

Séamus Gallagher, A Slippery Place 5, 2021, impression à jet d’encre archivistique, 40”x60”.

Gallagher s’inspire d’une multitude d’artistes, d’écrivains et d’interprètes, dont Sin Wai Kin, Jonas Van Holanda, Jose Esteban Muñoz, Mark Fisher, Ursula K. Le Guin, et bien d’autres.

Séamus Gallagher, photo d’installation de A Slippery Place, 2023, photo reproduite avec l’aimable autorisation du Musée des beaux-arts du Canada.

« C’est un tel honneur d’être reconnu par ce prix. Je suis très touché d’être inclus dans une longue liste d’artistes incroyables, dont plusieurs que j’admire profondément, comme Tau Lewis, Sara Cwynar, Bridget Moser et Lan ‘Florence’ Yee.

Être artiste, en particulier en 2024, est une situation perpétuellement précaire, donc le soutien de la Fondation Hnatyshyn est d’une importance capitale ».

Pour en savoir plus sur Séamus, visitez ww.seamusgallagher.ca ou suivez son profil sur Instagram : @shameusseamus.

Séamus Gallagher, You Be Good!, 2023, impression à jet d’encre archivistique, 90”x60”.

JOYCE JOUMAA

Joyce Joumaa est une artiste visuelle qui travaille à la fois à Beyrouth et à Montréal. Après avoir grandi à Tripoli, elle a poursuivi ses études en cinéma à l’Université Concordia.

Portrait de Joyce Joumaa, Clara Lacasse.

Travaillant principalement avec la vidéo, le travail de Joumaa s’engage dans des histoires façonnées par les conflits et les crises tout en étudiant spécifiquement la phénoménologie de la performance politique, souvent enracinée dans son Liban natal ou ses expériences diasporiques.

À travers la réalisation de films documentaires et expérimentaux, la recherche d’archives et la photographie, sa pratique tente de créer des récits qui réimaginent notre relation aux événements passés, aux figures historiques ou aux sites emblématiques, en examinant la manière dont ils continuent d’agir sur nous dans le présent.

Joyce Joumaa, Thresholds of Insight, 2024, exposition solo au centre d’exposition Plein Sud. Photo : William Sabourin.

Joumaa a exposé au Musée des beaux-arts de Montréal, à la Stewart Hall Gallery, à la Triennale d’architecture de Sharjah, à la 60e Biennale de Venise et à la 35e édition de la Biennale des arts graphiques de Ljubljana. Des expositions solo de son œuvre ont été organisées récemment au Centre canadien d’architecture, au Centre d’exposition Plein Sud et à la galerie Eli Kerr. Elle travaille actuellement sur son prochain film avec le soutien de la Fondation Periculum.

Joyce Joumaa, Mutable Cycle II, vidéo digitale, dans l’exposition A Temporary Loss of Consciousness, galerie Eli Kerr. Photo : Simon Belleau.

Avec le soutien du Prix Saunderson, Joumaa participera à la résidence De Ateliers à Amsterdam, au cours de laquelle elle a l’intention d’élaborer un nouveau corpus d’œuvres liées à la crise économique au Liban.

Pour en savoir plus sur Joyce, visitez www.joycejoumaa.com ou suivez-la sur Instagram : @joycejoumaa.

Joyce Joumaa, Memory Contours, 2024, dans Foreigners Everywhere, 60e Exposition internationale d’art de la Biennale de Venise. Photo : Valentina Mori.

À venir

Cet automne, nous sommes impatients d’annoncer les lauréats de nos bourses d’études pour artistes en développement, les lauréats inauguraux de la Résidence autochtone du DARC et de la Bourse de ballet Joysanne Sidimus, le lauréat de la Bourse d’études pour étudiants autochtones en art dramatique Fondation Hnatyshyn – Université de la Saskatchewan, et le lauréat de la Bourse en direction d’orchestre Fondation Hnatyshyn – Christa et Franz-Paul Decker. Nous annoncerons aussi sous peu l’appel à candidatures pour les premières bourses de lancement Gerda Hnatyshyn.

Merci!

Nous tenons à remercier tout particulièrement Bill et Meredith Saunderson, dont le généreux financement des Prix Saunderson a permis de célébrer et d’élever le travail de 30 artistes visuels canadiens émergents – et plus encore à venir!

Si vous souhaitez qu’un prix destiné aux artistes canadiens porte votre nom ou celui d’un de vos proches, nous serions honorés que vous pensiez à la Fondation Hnatyshyn.

Les détails concernant les dons planifiés sont disponibles ici.

Nous remercions également les innombrables donateurs qui rendent notre travail possible et les artistes qui le rendent passionnant!

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Nous accueillons Deantha Edmunds et Marisa Fusaro au sein de notre conseil d’administration

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