PROGRAMME

Prix de mi-carrière

Anciens lauréats

  • Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels

    Bridget Moser (elle)

    Bridget Moser headshot

    Photo : Yuula Benivolski

    Bridget Moser est une artiste de la performance et de la vidéo dont le travail combine des stratégies associées à la comédie d'accessoires, au théâtre expérimental, à l'art de la performance, à la littérature absurde, à l'anxiété existentielle et à la danse intuitive. Elle présente des scènes fragmentées qui prennent des formes multiples, notamment des monologues, des sections de mouvements corporels abstraits et des interactions bizarres avec des objets inanimés de tous les jours, qui traitent de la difficulté de construire l'identité personnelle et des conditions de vie dans le capitalisme tardif.

    Moser a présenté son travail dans des lieux tels que le Musée des beaux-arts de l'Ontario, Remai Modern, le Musée d'art contemporain de Montréal, le Musée d'art de l'Université de Toronto, la Vancouver Art Gallery, Western Front, le Bemis Center for Contemporary Arts, le John Michael Kohler Arts Center, SPACES Cleveland, et Xing Raum, Bologna. Son travail a été évalué et présenté dans Artforum, Frieze, Canadian Art, C Magazine, Art in America et Artribune Italy, et elle a été présélectionnée pour le Sobey Art Award. Elle est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts qu’elle décrit comme « quelque peu usé et ancien » de l'Université Concordia et, depuis dix ans, elle occupe un emploi de jour dans le plus grand cabinet de chirurgie plastique du Canada. Le travail qu'elle a réalisé n'aurait pas été possible sans le soutien inégalé et la collaboration créative de Paul Tjepkema, le travail et la défense de ses intérêts d'Amy Ching-Yan Lam et de Jon Pham McCurley, ainsi que les encouragements et les soins de sa famille.

    Décision du comité de sélection

    Le comité de sélection a justifié l'attribution de ce prix à Moser par son humour unique et sa contribution originale à l'art canadien. Lesley Johnstone fait remarquer que « la pratique de Moser est très intelligente et est en phase avec ce qui se passe dans le monde de l'art ». De même, Monique Régimbald-Zeiber a déclaré : « Il y a quelque chose de désespéré dans sa logorrhée qui crie. Elle a une forte présence ». Les membres du comité notent également le dévouement de Moser à l'art de la performance, dont il et difficile de vivre et se faire connaître, et son approche brute de la performance. Jana Sterbak note : « Moser n'est pas seulement drôle ; l'humour vous attire. Elle prend beaucoup de risques. Je ne sais pas si je serais capable de faire ce qu'elle fait ». « J'ai trouvé que l'humour ludique de Bridget distillait de manière subversive la position critique plus sombre de ses vidéos », a noté la célèbre artiste canadienne Suzy Lake.

    Photo 1

    Photo2

    Captures de la performance When I Am Through With You There Won’t Be Anything Left (2022). Grâcieuseté de l’artiste et de Texas State Galleries. Photo : Madelynn Mesa.

    « Je suis très honorée de recevoir ce prix de la Fondation Hnatyshyn et de rejoindre la longue liste des précédents lauréats dont j'admire le travail, notamment de brillantes interprètes comme Rebecca Belmore et Maria Hupfield. Je suis très reconnaissante à ce groupe de jurés estimés, dont beaucoup ont influencé ma pratique. L'une des forces de mon travail est peut-être sa profonde absence de rentabilité et, à cette fin, ce prix soutiendra considérablement la poursuite de son existence et de son évolution - un soutien pour lequel j'éprouve une immense gratitude ».

    En 2015, Moser a également remporté le Prix William et Meredith Saunderson de la Fondation Hnatyshyn pour les artistes émergents. Le fait que le jury de cette année ait estimé que, huit ans seulement après avoir remporté un prix pour artistes émergents, Moser méritait ce prestigieux prix de mi-carrière, témoigne de la capacité de la Fondation Hnatyshyn et de ses jurés à reconnaître et à soutenir des talents vraiment exceptionnels.

    Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat en art contemporain

    Sharon Fortney (elle)

    Sharon Fortney headshot

    Photo : Rebecca Blisset. Grâcieuseté de Sharon Fortney et du Museum of Vancouver, 2018.

    Dr. Sharon Fortney est la conservatrice des collection et de l’engagement autochtones du Museum of Vancouver.

    « Je travaille comme commissaire depuis 2000, date à laquelle j'ai été invitée à présenter Sátet te síwes (Continuing Traditions) au musée d'anthropologie de l'UBC. Lorsque je grandissais à Victoria, mes parents m'emmenaient souvent visiter le RBCM (Royal British Columbia Museum). À l'époque, je ne savais pas grand-chose de mon héritage autochtone, mais j'ai reconnu dans les expositions des paniers du même style que ceux qui se trouvaient dans la maison de mes grands-parents. C'est ainsi que j'ai appris que la famille de ma mère était salish du littoral.

    Au secondaire, j'ai fait mon stage au RBCM et j'ai ensuite décidé d'étudier l'archéologie. J'ai été la première personne de ma famille à aller à l'université. Au milieu de mes études, j'ai rencontré mon mari et j'ai déménagé à Calgary. Cela m'a amenée au musée Glenbow, où j'ai finalement commencé ma carrière dans le domaine des musées. J'ai beaucoup appris sur la manière de travailler avec les communautés pendant mon séjour et j'ai eu la chance de participer à un camp culturel dans la réserve de Siksika, organisé par Clifford Crane Bear et le regretté Gerry Conaty.

    Depuis, j'ai travaillé sur des projets contractuels pour plusieurs musées et Premières Nations dans la région du Grand Vancouver. En 2017, on m'a offert un poste permanent au MOV (Museum of Vancouver). J'aime soigner des relations avec d'autres membres de la communauté salish à travers mon travail de conservation. J'honore ainsi la mémoire de ma grand-mère. Elle avait survécu au pensionnat de Kuper Island. Je veux faire des lieux où je travaille des espaces sûrs où les membres de la communauté peuvent explorer leur histoire et renouer avec des objets perdus. Il est important pour moi que mon travail soutienne ce que les communautés essaient de réaliser. En ce moment, j'entreprends un travail de‘rapatriement des connaissances’ en organisant des ateliers sur les connaissances traditionnelles qui ne sont plus pratiquées à Vancouver, à l'intention des membres des nations hôtes. Il s'agit de travailler avec des détenteurs de savoirs des communautés salish voisines pour apprendre à récolter des matériaux et à créer différents types d'objets. J'apprends aux côtés de mes amis et nous documentons notre travail pour l'enseigner à d'autres membres de leurs communautés ».

    Haida repatriation

    Rapatriement Haida, 2019. Grâcieuseté du Museum of Vancouver.

    Décision du comité de sélection

    Le comité de sélection a estimé que le choix d'un•e seul•e commissaire pour ce prix représentait un défi gigantesque : les commissaires d’art sont si nombreux à mériter une telle reconnaissance pour leur travail assidu et créatif en vue de partager l'art contemporain et des histoires diverses avec le public canadien. Il a ainsi été décidé d'ajouter un critère supplémentaire : qui bénéficierait le plus de cette manifestation de soutien? Fortney travaille au sein d'une institution locale financée par des fonds publics, avec moins de visibilité et moins de fonds que beaucoup d'institutions plus grandes. Pourtant, sa pratique en tant que commissaire facilite l'engagement profond de la communauté avec l'art et les artefacts, et fait tomber les barrières muséologiques. En outre, son expérience en matière de collections renforce son travail de commissaire. Fortney ne se contente pas de créer des expositions exceptionnelles ; elle fait entrer l'art dans les communautés au-delà des canons du monde de l'art.

    Acts of Resistance

    Vue de l’exposition Acts of Resistance. Grâcieuseté du Museum of Vancouver, 2020. Photo : Rebecca Blisset.

    « Je suis reconnaissante à la Fondation Hnatyshyn d'avoir reconnu mon travail de commissaire. J'ai retardé ma carrière pendant de nombreuses années pour des raisons familiales, et j'ai parfois pensé à abandonner l'idée de devenir commissaire d’art. Le fait d'avoir été sélectionnée pour ce prix a été un signe puissant que je suis là où je dois être et que je fais ce que je dois faire. Je remercie toute l'équipe du Museum of Vancouver d'avoir créé un environnement favorable qui donne la priorité à l'engagement communautaire, à la réparation et à la décolonisation ».

  • Hajra Waheed

    Hajra Waheed headshot

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Artiste multidisciplinaire, Hajra Waheed touche à la peinture, au dessin, à la vidéo, au son, à la sculpture et à l’installation. Elle explore, entre autres, le lien entre la sécurité, la surveillance et les réseaux fermés du pouvoir qui structurent les vies, tout en s’intéressant aux traumatismes et à l’aliénation des personnes déplacées qui subissent les effets de la violence coloniale et étatique. Ses œuvres, caractérisées par un langage visuel distinctif et une approche poétique unique, s’inspirent souvent de l’ordinaire et du paysage pour transmettre la profondeur et transposer la bataille que livrent les êtres humains, ainsi que la politique radicale associée à la résistance et à la résilience.

    Hajra Waheed a pris part à diverses expositions partout dans le monde, notamment les suivantes : Hum, Portikus, Frankfort (2020); Global(e) Resistance, Centre Pompidou, Paris (2020); Lahore Biennial 02, Pakistan (2020); Pushing Paper: Contemporary Drawing from 1970 to Now, British Museum, Londres (2019); Hold Everything Dear, The Power Plant, Toronto (2019); 57e Biennale de Venise, VIVA ARTE VIVA, Venise (2017); 11e Biennale de Gwangju, Corée du Sud (2016); The Cyphers, BALTIC Centre for Contemporary Art, Gateshead, Royaume-Uni (2016); Still Against the Sky, KW Institute for Contemporary Art, Berlin (2015); La Biennale de Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, Québec (2014); Lines of Control, Herbert F. Johnson Museum of Art, Ithaca, NY (2012); et (In) The First Circle, Fondation Antoni Tàpies, Barcelone (2012). Elle a été finaliste pour le Prix Sobey pour les arts en 2016 et a reçu un prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton remis en 2014 à des artistes de mi-carrière. Ses œuvres font partie de différentes collections permanentes, dont les suivantes : MOMA, New York; British Museum, Londres; Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa; Centre Pompidou, Paris; Art Institute of Chicago; Burger Collection, Zurich/Hong Kong; et Fondation Devi Art, New Delhi.

    Hum (2020)

    Hum (2020), Vue de l'installation de Portikus, DE (11 Jul - 6 Sep 2020). Installation sonore multicanal avec boîtiers de haut-parleurs personnalisés, 36m 17s. Copyright : Avec l'aimable autorisation de l'artiste / Photo : Diana Pfammatter

    « Quelle surprise d’apprendre cette nouvelle venue de nulle part en cette journée semblable à une autre. Notre art se concrétise en grande partie en des moments de tranquillité en solitaire. Cette marque de reconnaissance suscite en moi la gratitude et l’humilité – cette petite tape sur l’épaule par des pairs nous amène à lever le regard un instant et à accepter le fait que ce que nous faisons, en tant qu’artistes, fait naître l’admiration. Cela nous amène également à prendre conscience que nous ne travaillons pas en vain. Ce long périple qui s’étire sur toute une vie serait infranchissable sans le soutien des gens et des collectivités, que ce soit près de nous ou ailleurs. Ce prix revient également à toutes les personnes avec qui j’ai eu le grand honneur de collaborer ».

    Michelle Jacques

    Michelle Jacques headshot

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Michelle Jacques est conservatrice en chef et directrice des expositions et des collections au musée Remai Modern de Saskatoon.

    Parmi les expositions récentes et à venir au Remai Modern, notons Ken Lum : Death and Furniture (organisée et préparée avec Johan Lundh, 2022) et Denyse Thomasos: just beyond (organisée et préparée avec Renée van de Avoird et Sally Frater, 2022-2023), toutes deux organisées en collaboration avec le Musée des beaux-arts de l’Ontario; Canoe, une exposition explorant le rôle que les œuvres d’art documentant la structure et l’usage des embarcations autochtones ont joué dans la transmission des connaissances culturelles; ainsi que The Middle of Everywhere, une exploration de l’art des Grandes Plaines élaborée de façon collaborative par l’équipe de conservation du Remai Modern.

    Auparavant, Michelle Jacques a travaillé comme conservatrice en chef à l’Art Gallery of Greater Victoria, où elle dirigeait un programme pédagogique et de conservation visant à associer les pratiques, les idées et les enjeux contemporains à la collection Emily Carr et d’autres héritages historiques du musée. Tout au long de sa carrière, elle a collaboré avec divers artistes contemporains, dont Karma Clarke-Davis, Karen Henderson, Luis Jacob, Gwen MacGregor, Kori Newkirk, Jon Sasaki, Rodney Sayers, Emily Luce et Hiraki Sawa, en plus d’être co-commissaire dans le cadre des importantes rétrospectives des œuvres d’Anna Banana et de Jock Macdonald. Avant de s’installer dans l’Ouest, elle a occupé des postes au sein des départements d’art contemporain et d’art canadien du Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto; elle a été directrice de la programmation du Centre for Art Tapes à Halifax; et a donné des cours de rédaction, d’histoire de l’art et d’études en conservation au Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse, à l’Université de Toronto à Mississauga et à l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario. Elle a siégé à plusieurs conseils et comités et est actuellement directrice par mandat spécial de Vtape et vice-présidente de l’inclusion et de la sensibilisation au sein de l’Association of Art Museum Curators.

    Ken Lum: Death and Furniture

    Ken Lum : Death and Furniture, en collaboration avec Johan Lundh, Remai Modern, 2022, photo : Carey Shaw

    « Je suis profondément honorée de recevoir ce prix de la Fondation Hnatyshyn. Tout au long de ma carrière, mon commissariat – bien qu’axé sur l’art contemporain – a souvent incorporé ou recoupé les pratiques et préoccupations historiques et modernes. Mais il vise toujours à mieux faire connaître les artistes actuels et à ouvrir la voie à un nouveau public. Je suis très heureuse que ce travail ait été souligné par d’estimés collègues ».

  • Isabelle Hayeur

    Isabelle Hayeur

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Isabelle Hayeur est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est principalement connue pour ses photographies et ses vidéos expérimentales. Elle compte aussi à son actif des commandes d’art public, plusieurs installations vidéo in situ et des livres de photographie. Ses œuvres se situent dans la perspective d’une approche critique de la question environnementale, du développement urbain et des conditions sociales. Depuis la fin des années 1990, elle scrute les territoires qu’elle parcourt pour tenter de comprendre comment nos civilisations contemporaires s’accaparent et façonnent leurs environnements. Elle est préoccupée par l’évolution des lieux et des communautés dans le contexte sociopolitique néolibéral dans lequel nous vivons. Parmi les lieux qui ont présenté ses œuvres figurent le Musée des baux-arts du Canada, le Massachusetts Museum of Contemporary Arts, le Neuer Berliner Kunstverein, le Musée d’art contemporain de Montréal, la Bruce Silverstein Gallery, le Today Art Museum de Beijing et Les Rencontres internationales de la photographie à Arles. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées.

    « Je suis très reconnaissante et honorée de recevoir le Mid-Career Award 2021 Visual Art Award. Ma pratique artistique est en plein effervescence en ce moment et ce prix que la Fondation Hnatyshyn m'accorde me permettra de continuer à profiter de cet élan créateur. Merci beaucoup! »

    Isabelle Hayeur Newts

    Isabelle Hayeur

    Newts, 2019 - 2020

    De la série photographique Underworlds

    Impression à jet d’encre sur papier photographique

    Heather Igloliorte

    Heather Igloliorte

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Heather Igloliorte est une commissaire Inuk et Terre-Neuvienne née au Nunatsiavut. Commissaire indépendante depuis plus de 16 ans, elle fait partie des membres fondateurs du GLAM Collective. Elle est la principale commissaire invitée de INUA: Inuit Nunangat Ungammuaktut Atautikkut (Inuit Moving Forward Together), l’exposition inaugurale du Qaumajuq, nouveau centre d’art inuit du Musée des beaux-arts de Winnipeg, qui a ouvert en mars 2021. L’exposition propose une exploration époustouflante de l’art contemporain en Alaska, au Canada et au Groenland. Ses projets récents incluent l’exposition permanente Ilippunga, l’exposition Among All These Tundras dont elle a été cocommissaire et qui est en tournée internationale, et SakKijâjuk: Art and Craft from Nunatsiavut qui a reçu le Prix d’excellence en éducation décerné par l’Association des musées canadiens en 2017. Elle est titulaire de la chaire de recherche en art circumpolaire de l’Université Concordia à Tiohtiá:ke (Montréal), où elle dirige le projet Avenir inuit dans le leadership en art, subventionné par le CRSH, et codirige le centre de recherche des avenirs autochtones. Elle est présidente du conseil d’administration de l’Inuit Art Foundation et coprésidente du cercle autochtone de la Winnipeg Art Gallery. Elle siège aussi au conseil d’administration de la Native North American Art Studies Association et au conseil de la faculté de l’Otsego Institute for Native American Art History au Fenimore Art Museum de Cooperstown, dans l’État de New York.

    « Je suis honorée de recevoir ce prix de la Fondation Hnatyshyn et la reconnaissance de ses réputés jurés. Ma pratique curatoriale vise à mettre l’accent sur les artistes autochtones, à rendre hommage à la continuité dynamique de nos cultures et à faire connaître au public de nouveaux et formidables artistes contemporains – souvent sous-représentés par ailleurs. J’essaie aussi de prioriser le mentorat de voix émergentes de manière à renforcer les capacités dans l’ensemble du milieu des arts, afin de contribuer à l’excellence des pratiques artistiques et curatoriales des personnes autochtones. Par conséquent, je crois que ce prix reconnaît aussi l’importance de continuer à faire de la place aux commissaires émergents. Nakummesuak ilonnasi (merci)! »

  • Marianne Nicolson

    Marianne Nicolson

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Marianne Nicolson (Dzawada’enuxw) est titulaire d’un Ph. D. en linguistique et anthropologie de l’Université de Victoria et elle est elle est hautement considérée en tant qu’artiste en arts visuels. Elle utilise sa formation et sa pratique artistique comme une plateforme pour promouvoir la résurgence linguistique et culturelle des Autochtones.

    Toutes ses œuvres sont de nature politique et cherchent à défendre la philosophie traditionnelle et la vision du monde kwakwaka’wakw par l’entremise de technologies et de médiums contemporains. Elle a entre autres exposé à la 17e Biennale de Sydney en Australie, à la Vancouver Art Gallery, au National Museum of the American Indian à New York, au festival Nuit Blanche à Toronto et au Musée d’Arnhem aux Pays-Bas. Ses principales grandes œuvres d’art public peuvent être admirées à l’aéroport international de Vancouver, à l’Ambassade du Canada à Paris et à l’Ambassade du Canada à Amman, en Jordanie.

    « Je suis très sensible à la considération que m’apporte le Prix de mi-carrière en arts visuels 2020 de la Fondation Hnatyshyn. Savoir que mon travail a suffisamment contribué à faire la promotion des Autochtones par les arts pour que je reçoive ce prix veut dire beaucoup pour moi à cette étape de ma carrière. Gilakasla (merci) »

    Emelie Chhangur

    Emelie Chhangur

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Commissaire, auteure et artiste, Emelie Chhangur est la nouvelle directrice et conservatrice de l’Agnes Etherington Art Centre. Cette nomination fait suite à une carrière bien remplie dans le domaine de la conservation à la galerie d’art de l’Université York (AGYU).

    À l’AGYU, elle a dirigé la réorientation de la galerie pour en faire un espace civique, éthique et ouvert à la communauté animé par un processus social et une collaboration intersectorielle; elle a créé le programme de résidence de la galerie et elle a reçu 25 prix de l’Association des galeries publiques de l’Ontario (OAAG) pour ses contributions écrites, ses publications, sa conception d’expositions et ses programmes publics et pédagogiques. Au cours des 20 dernières années, elle est devenue un chef de file en matière de pratique expérimentale de la conservation au Canada et elle est acclamée au pays et à l’étranger pour sa pratique de conservation participative fondée sur le processus.

    « Je suis honorée de recevoir le prix soulignant l’excellence d’un commissariat en art contemporain de la Fondation Hnatyshyn, dans le sillage de commissaires réputées comme Tania Willard et Candice Hopkins. Ce prix m’est remis à un moment charnière de ma carrière, mais aussi alors que se produisent de grands changements dans la perspective historique de l’art canadien auxquels je suis heureuse de contribuer. Recevoir ce prix est aussi une confirmation. Pour moi, cela signifie qu’une méthodologie socialement engagée qui souligne une collaboration soutenue à long terme est maintenant reconnue dans le domaine du travail de commissariat contemporain au Canada ».

  • Dana Claxton

    Dana Claxton

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Dana Claxton travaille dans les domaines du film, de la vidéo, de la photographie, de la performance, de l’installation multicanaux et de la conservation. Ses œuvres ont été exposées et collectionnées partout dans le monde et ses films ont été projetés dans plus de 30 pays. Son exposition individuelle rétrospective Fringing the Cube a été présentée à la Vancouver Art Gallery à l’automne 2018. Elle est directrice et professeure agrégée au Département d’histoire de l’art, des arts visuels et de la théorie de l’Université de la Colombie-Britannique. Sa pratique, ses recherches et sa vie reposent sur le socio-cosmo-politique, le spirituel et la beauté du quotidien. Sa famille vit sur la réserve de la Première Nation Lakota de Wood Mountain, dans le sud-ouest de la Saskatchewan.

    « Je suis reconnaissante et honorée de ce généreux prix. Ce prix m’aidera dans l’exploration de nouvelles oeuvres, lesquelles sont en devenir – Je peux avancer avec confiance, sachant que je possède les moyens necessaires pour faire...».

    Dana Claxton Tatanka 1

    Dana Claxton

    Tatanka 1, 2019

    Impression métallique chromogène

    Grâcieuseté de l’artiste

    Catherine Bédard

    Catherine Bédard

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Catherine Bédard est historienne de l’art, commissaire d’exposition et auteure. Elle est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal et d’un diplôme d’études approfondies en histoire et civilisations de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Au cours de sa carrière, elle a assumé le commissariat d’un grand nombre d’expositions et en a organisé tout autant en collaboration avec d’autres commissaires.

    Elle a traduit les ouvrages de grands historiens tels que Bram Kempers et Jeffrey Hamburger, et a préfacé Anachroniques et Histoires de peintures de Daniel Arasse. Elle était membre du jury du Festival International du Film sur l’Art (2007) et du Scotiabank Photography Award (2014-2016) et elle siège actuellement à la commission mécénat de la Fondation des Artistes, à Paris. Elle ne cesse de promouvoir l’art canadien en France, où elle a développé un vaste réseau culturel couvrant les arts visuels, la musique et le cinéma.

    « C’est un grand honneur pour moi de recevoir ce prix d’une Fondation dont j’ai toujours admiré les valeurs, et une émotion profonde de voir son travail, exercé depuis ailleurs, collectivement reconnu par ses pairs. Il y a plusieurs années, j’ai fait le pari qu’on pouvait œuvrer comme commissaire d’art contemporain dans un contexte hautement diplomatique, celui du Centre culturel canadien à Paris. C’est aussi ce choix sur lequel s’est prononcé le jury de la Fondation Hnatyshyn, ce dont je lui suis particulièrement reconnaissante ».

  • Maria Hupfield

    Maria Hupfield

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Maria Hupfield est une artiste interdisciplinaire d’origine anishinabée et membre de la Première Nation Wasauksing, en Ontario. Ses créations en feutre industriel confectionnées à la main sont multidimensionnelles. Activées lors de performances en direct et vidéo, elles fonctionnent comme des formes radicales de collaboration, d’artisanat et d’identité autochtone future. Sa première exposition itinérante individuelle d’envergure, The One Who Keeps on Giving (Celle qui continue de donner), a été présentée à la galerie d’art contemporain Power Plant, à Toronto, en partenariat avec la Southern Alberta Art Gallery, à Lethbridge, la Galerie de l’UQAM, à Montréal, la Mount Saint Vincent University Art Gallery, à Halifax, et le Centre culturel canadien de Paris. Bénéficiaire de la commande Grafly, le Ulrich Museum of Art, au Kansas, présentera une exposition individuelle de ses œuvres au printemps 2019. Ses œuvres, qui ont voyagé avec Beat Nation: Art, Hip Hop and Aboriginal Culture, ont été présentées à New York au Kitchen, Brooklyn Information & Culture (BRIC), au Bronx Museum, au Smithsonian National Museum of the American Indian, au Museum of Arts and Design et au SITE Santa Fe, et des performances ont eu lieu au Gibney Dance, au Boston Museum of Fine Arts et au Brooklyn Museum. Elle est copropriétaire avec Jason Lujan du Native Art Department International et est actuellement artiste en résidence à l’International Studio Curatorial Program ISCP de New York. Maria Hupfield a récemment été nommée professeure des médias et performances autochtones à l’Université de Toronto pour 2019. Elle est représentée par la Galerie Hugues Charbonneau à Montréal.

    Daina Warren

    Daina Warren

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Daina Warren est membre de la Première Nation Akamihk Montana, basée à Maskwacis en Alberta. Elle a obtenu un baccalauréat de l’Université Emily Carr of Art and Design en 2003 et une maîtrise en histoire de l’art (études critiques et curatoriales) de l’Université de la Colombie-Britannique en 2012. En 2000, elle a bénéficié du programme Aide aux conservateurs de diverses cultures pour des résidences en arts visuels du Conseil des arts du Canada qui lui a permis de collaborer avec la grunt gallery de Vancouver et d’occuper un poste permanent de commissaire associé et administratrice au sein de ce centre d’art autogéré jusqu’en 2009. Elle a ensuite complété une autre résidence du Conseil des arts, cette fois au Musée des beaux-arts du Canada d’Ottawa, en Ontario, où elle a organisé l’exposition collective Don’t Stop Me Now. Les expositions en ligne qu’elle a réalisées incluent If These Walls Could Talk et Contains Animal Byproducts!, crées pour le projet CODE Écran en marge des Jeux olympiques de Vancouver en 2010. En 2015, elle a reçu le prix Emily de l’Université Emily Carr et elle a été sélectionnée pour faire partie d’un groupe de six conservatrices autochtones qui ont constitué la délégation d’artistes en arts visuels du Conseil des arts afin de participer au First Nations Curators Exchange tenu en Australie en 2015, en Nouvelle-Zélande en 2016 et au Canada en 2017. Elle est actuellement directrice de l’art autochtone contemporain à la galerie Urban Shaman de Winnipeg, au Manitoba.

  • Peter Morin

    Peter Morin

    (Photo: Greg Staats)

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Peter Morin est un artiste, commissaire et auteur de la Nation Tahltan. Il a récemment quitté la Colombie-Britannique pour se joindre au département des Arts visuels et autochtones de l’Université de Brandon, au Manitoba. Autant dans sa pratique artistique que dans son travail de conservation, il examine les répercussions entre les pratiques basées sur la culture autochtone et le colonialisme de peuplement occidental. Son œuvre, qualifiée de production épistémologique par la Nation Tahltan, prend souvent la forme d’interventions de performance. Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et de groupe, notamment le Team Diversity Bannock et le World’s Largest Bannock Attempt (2005), A return to the place where God outstretched his hand (2007); 12 Making Objects AKA First Nations DADA (12 Indigenous Interventions) (2009); Peter Morin’s Museum (2011); Peter Morin’s Ceremony Experiments 1 through 8 Circle (2013). Outre sa pratique artistique et ses performances, Peter Morin a été commissaire d’expositions présentées au Musée d’anthropologie de Vancouver, au Western Front, à la galerie Bill Reid et au Centre des arts du Yukon.

    « Les interventions et les projets de Peter Morin nous entraînent loin de nos expériences personnelles jusqu’à un lieu inconnu empreint d’humour et de sagesse. Ses réalisations en tant qu’artiste, enseignant et commissaire l’ont positionné comme un leader au sein d’une nouvelle génération d’artistes », a déclaré Glenn Alteen, membre du jury.

    Tania Willard

    Tania Willard

    (Photo: Kyla Bailey)

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Tania Willard s’intéresse à l’évolution des idées entre le contemporain et le traditionnel; ses travaux reposent souvent sur des savoirs et des compétences entretenant un lien conceptuel avec son intérêt pour les croisements entre les cultures autochtones et non autochtones. Elle a récemment été commissaire des expositions Beat Nation : art, hip-hop et culture autochtone, CUSTOM MADE, Unceded Territories: Lawrence Paul Yuxweluptun, Work to Rule: Krista Belle Stewart, Nanitch: Historical BC photography et BUSH gallery.

    Pour reprendre les mots de David Garneau : « Tania Willard est une commissaire du local, de l’Autochtone résolument contemporain, mondain, mais aussi enraciné dans de vrais lieux. Elle introduit l’expression et l’expérience autochtone dans le cadre blanc de la galerie d’art et l’art conceptuel au Rez. Son projet Bush Gallery offre un aperçu de l’avenir du commissariat autochtone au-delà du monde artistique ».

  • Pascal Grandmaison

    Pascal Grandmaison headshot

    Prix d’excellence pour l’œuvre remarquable d’un artiste

    Né à Montréal en 1975, Pascal Grandmaison vit et travaille à Montréal. Bien qu’il soit reconnu pour ses oeuvres photographiques et filmiques, le corpus de son oeuvre comprend aussi des sculptures et des installations. L’artiste s’intéresse aux façons dont les images influencent notre perception et notre compréhension de l’infini ainsi que des limites du perceptible. Subtiles jeux de miroirs, son oeuvre porte un regard poétique sur la manière dont le temps et tous ses filtres façonne le processus de perception. Depuis la fin des années ‘90, ses oeuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions au Canada et à l’étranger. Parmi ses expositions individuelles, l’on compte celle du Musée d’art contemporain de Montréal, du Casino Luxembourg - Forum d’art contemporain, de la Art Gallery of Hamilton, de la Galerie Éponyme (Bordeaux) et de nombreuses expositions tenues à la Galerie René Blouin à Montréal. Il a aussi participé à plusieurs expositions collectives, notamment à La Compagnie-lieu de création (Marseilles), à la Withworth Gallery à Manchester, au Centre culturel canadien à Paris, à la Galerie d’art de l’UQAM à Montréal, au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée des beaux-arts du Canada. Ses oeuvres filmiques ont été présentées à la Haus de Kulturen des Welt (Berlin), au Palais de Tokyo (Paris), au Fresnoy (Tourcoing) et au Centre Pompidou à Paris. Il présentera des nouvelles oeuvres à la galerie Diaz contemporary (Toronto) en octobre 2015.

    Candice Hopkins

    Candice Hopkins headshot

    Photo: Jason S. Ordaz

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Candice Hopkins est conservatrice en chef de la IAIA Museum of Contemporary Native Arts et récemment nommée conseillère à dOCUMENTA(14). Elle est l'auteur de nombreuses publications et a présenté plusieurs conférences, par exemple au centre Witte de With, à la Biennale de Dakar, au musée Tate Modern et comme conférencière invitée pour dOCUMENTA(13). Elle a co-organisé plusieurs projets, dont les plus récents comprennent Close Encounters: The Next 500 Years; Sakahàn : art indigène international; et l’exposition 2014 SITE Santa Fe biennial, Unsettled Landscapes. Hopkins vit et travaille à Nouveau-Mexique.

  • Kent Monkman

    Kent Monkman

    Prix d'excellence en arts visuels

    Kent Monkman est un artiste d’ascendance crie qui travaille avec diverses techniques dont la peinture, le cinéma/la vidéo, la performance et l’installation. Ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs expositions au Canada et figurent dans de nombreuses collections privées et publiques, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée des beaux-arts de l’Ontario et du Musée des beaux-arts de Montréal.

    Daina Augaitis

    Daina Augaitis

    Le Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Daina Augaitis est conservatrice en chef et directrice associée de la Vancouver Art Gallery depuis 1996. Elle joue un rôle majeur dans l’élaboration du programme d’expositions du musée et le développement de ses collections. Au cours de la dernière décennie, elle a organisé des expositions individuelles d’artistes comme Rebecca Belmore, Stan Douglas, Brian Jungen, Song Dong, Ian Wallace, Gillian Wearing, Paul Wong et Yang Fudong, ainsi que des expositions thématiques présentant des œuvres porteuses sur le plan social. Elle était auparavant directrice du programme en arts visuels du Banff Centre for the Arts, où elle a organisé des résidences pour artistes et conservateurs, et elle a également été conservatrice à la Walter Phillips Gallery, au Western Front, au Convertible Showroom et au Franklin Furnace. Elle a récemment été la commissaire de l’exposition Muntadas: Entre/Between, organisée par le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, à Madrid (Espagne).

  • Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Marcel Dzama

    L’œuvre de Marcel Dzama se caractérise par un langage visuel immédiatement reconnaissable qui découle d’un éventail diversifié de références et d’influences artistiques de Duchamp, Schlemmer, les Ballets russes et Dada, entre autres. Tout en étant séduite par la pensée que nous reconnaissons tout ce qui est apparent, l’œuvre résiste aux interprétations simples par ses scénarios allégoriques et oniriques.

    En recommandant Marcel Dzama pour le Prix en arts visuels de la Fondation Hnatyshyn, le jury a souligné le large éventail et la profondeur des récits qui ont vu le jour depuis qu’il a été découvert pour les dessins qui le distinguent désormais. Particulièrement évidentes dans des pièces combinant divers médias, incluant ses récents tableaux de céramique à grande échelle et ses films ambitieux, les œuvres de Dzama révèlent une lecture plus dure et davantage politisée combinant des histoires personnelles alignées avec les stratégies du début du modernisme. Une telle sophistication captivante déjouée par l’imprévisible apporte un air nuancé à plusieurs niveaux à ses sujets tout en suscitant une résonance avec notre monde contemporain.

    Né à Winnipeg en 1974, Marcel Dzama réside et travaille maintenant à Brooklyn, New York. Dzama a abondamment exposé, présentant notamment Aux mille tours, un tour d’horizon majeur de ses œuvres, au Musée d’art contemporain de Montréal en 2010. Ses autres expositions individuelles récentes incluent Con razón o sin ella/With or Without Reason, au Centro de Arte Contemporáneo de Málaga en Espagne, A Touch of Evil/Un toque de maldad, au Museo de Arte de Zapopan (MAZ) au Mexique (2012), The End Game au World Chess Hall of Fame and Museum de St. Louis au Missouri (2012), A Game of Chess au Gemeentemuseum de La Haye (2011), The Never Known into the Forgotten au Kunstverein Braunschweig en Allemagne (2011), Marcel Dzama – Édition 46 au Pinakothek der Moderne de Munich (2008), Tree with Roots à la Ikon Gallery de Birmingham en Grande-Bretagne (2006), et The Lotus Eaters à Le Magasin – Centre national d’art contemporain de Grenoble en France (2005). Une monographie détaillée consacrée à l’œuvre de Dzama, produite et conçue en collaboration avec l’artiste, paraîtra à l’automne 2013.

    Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain

    Marie-Josée Jean

    Née à Repentigny (Québec) en 1971, Marie-Josée Jean est directrice générale et artistique de VOX, centre de l’image contemporaine et commissaire d’exposition en plus d’enseigner à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Laval de Québec. En 2012, elle a parachevé un important projet d’immobilisation qui a permis à VOX de devenir propriétaire du quatrième étage du 2-22, un nouvel édifice culturel situé au centre-ville de Montréal. Elle se consacre depuis une quinzaine d’années à la recherche portant sur la théorie et les pratiques de l’art actuel en organisant des expositions, produisant des monographies et publiant des essais.

    L’exposition représente pour ses recherches un espace de réflexion et d’expérimentation qui lui permet de réinscrire dans le présent des enjeux qui ont traversé l’art depuis les années 1960. En collaboration avec des organisations canadiennes et européennes, elle travaille actuellement à un vaste projet de recherche sur l’histoire et la pratique d’expositions conçues par des artistes. Elle a également assumé la fonction de directrice artistique des 6e et 7e éditions du Mois de la Photo à Montréal intitulées Le Souci du document (1999) et Le Pouvoir de l’image (2001).

    À titre de commissaire indépendante, elle a réalisé plusieurs expositions notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, au Centre d’art Santa Monica de Barcelone, au Nederlands Fotomuseum de Rotterdam, au Neuer Berliner Kunstverein de Berlin ainsi qu’à la Villa Arson, Centre national d’art contemporain de Nice. Elle réside et travaille à Montréal et à Vienne (Autriche).

  • Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Lani Maestro

    Comment habitons-­nous l’espace, comment l’espace nous habite-­t-il, comment d’autres habitent-ils l’espace et comment l’espace est-il habité par eux? Voici les questions qui intéressent Lani Maestro depuis longtemps. Consubstantiel à cette problématique est le thème du chez-­soi : est-on chez-­soi par appartenance ou par différence, autrement dit en n’appartenant pas?

    De prime abord hermétiques, les œuvres de Maestro sollicitent fortement les sens. Mais, malgré les pures émotions qu’elles expriment parfois, la retenue avec laquelle elles sont mises en forme leur prête, au regard de la norme actuelle, une élégance classique. De nombreuses pièces tentent d’abolir les oppositions binaires. Ainsi, elles placent des lieux dans des lieux afin de nous faire entrer et sortir d’un chez-­‐soi, d’être à la fois dans un espace et en dehors de cet espace. Dans ce sens, on pourrait décrire ses œuvres comme une architecture qui provient du corps, tout en spécifiant que leur insistance sur le transitoire plutôt que sur le permanent mine la prétendue autorité de l’architecture.

    Digital Tagalog, la plus récente œuvre de l’artiste, réalisée en collaboration avec Poklong Anading, a été présentée en 2012 à Mo_Space, à Manille. En 2013, suivront des expositions particulières, en France, où deux œuvres in situ qui ont fait l’objet d’une commande seront présentées en Lorraine et dans l’Ardèche, et, en 2014, à Manille, où le Metropolitan Museum of Art et le Vargas Museum lui consacreront des expositions.

    Les plus récentes expositions particulières consacrées à l’artiste sont : « Her rain » (she laughs), Plug In ICA, Winnipeg, 2011; « Her rain », Centre A, Vancouver, 2011; l’oubli de l’air (avec Malcolm Goldstein), Fonderie Darling, Montréal, 2010; cine‐ma, Campo Santa Margherita, Venise, Italie et le Centre Saidye Bronfman, Montréal, 2007; Sing Mother, Twilight Eats You, Dalhousie Art Gallery, Halifax, 2006; et je suis toi., Église Saint‐Nicolas, Caen, une commande de Wharf, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, 2006.

    Parmi les expositions collectives auxquelles elle a participé, citons : Encounter : The Royal Academy (London)/Asia, La Salle et ICA Singapour, 2012; Points of Ellipsis, Osage Gallery, Hong Kong, 2011; Complete and Unabridged, ICA Singapour, 2011; The Limits, Kitchen‐Waterloo Art Gallery, Ontario, Canada, 2011; Biennale de Sharjah, Émirats arabes unis, 2009; Mixed Bathing World, The Beppu Project, Beppu, Japon, 2009; Tempo ao Tempo, Museo de Arte Contemporáneo, Vigo, Espagne, 2007; Biennale de Busan, Corée, 2004, Ho Am Gallery, Samsung Foundation, Séoul, Corée, 2004; Billboard Project, Goodwater Gallery, Toronto, 2003; Biennale de Shanghai, Chine, 2000; Territorios Ausentes, Casa de las Americas, Madrid, Espagne, 2000; Biennale de Sydney, Australie, 1998; Biennale d’ Istanbul, Turquie, 1997; Traversées, Musée des beaux-­arts du Canada, 1998; Biennale de La Havane, Cuba, 1994, 1986; Biennale canadienne d’art contemporain, Musée des beaux-­arts du Canada, 1989. De 1990 à 2009, Lani Maestro a enseigné dans le programme d’études supérieures de la Faculté des beaux-­arts de l’Université Concordia, à Montréal, au Nova Scotia College of Art and Design, à Halifax et à l'Université de Lethbridge, en Alberta. Elle a été cofondatrice et rédactrice en chef du Harbour Magazine of Art and Everyday Life (1990-­1994), une revue d’art consacrée aux œuvres et aux écrits d’artistes, d’écrivains et de théoriciens. Elle vit et travaille au Canada, en France et aux Philippines.

    Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Nicole Gingras

    Nicole Gingras est chercheure, auteure et commissaire basée à Montréal. Son intérêt pour l'image et le son ainsi que pour les arts médiatiques se concrétise dans diverses expositions, programmations et publications. Depuis le milieu des années 1980, elle s'associe à des musées, galeries, centres d'artistes et festivals au Québec, au Canada et à l’étranger ou développe des activités indépendantes de diffusion dont les Éditions Nicole Gingras mises sur pied en 1996 et les productions MINUTE, collectif fondé en 2002 dont les activités portent sur la production et la diffusion d’œuvres en arts médiatiques au Québec et à l’étranger, parmi lesquelles il faut rappeler l’événement Ectoplasmes (2006) à Montréal et Frictions (2009) au Club Transmediale, Berlin.

    Au fil des ans, Nicole Gingras signe le commissariat de plusieurs expositions monographiques d’artistes québécois, accompagnées d’une publication : Donigan Cumming (1993), Raymonde April (1997), Michèle Waquant (1999), Mario Côté (2002), Manon Labrecque (2003), Christof Migone (2006), Emmanuelle Léonard (2011), Raymond Gervais (2011 et 2012). On lui doit également une rétrospective des films et vidéos de l’artiste franco-britannique David Larcher (2000), une importante exposition personnelle des artistes allemands Doris Kuwert (2008) et Rolf Julius (2009) ainsi que plusieurs expositions thématiques sur les pratiques en lien avec l’image, l’observation et la surveillance, le son et les arts médiatiques dont Les Absences de la photographie (1994), Regarder, observer surveiller (2004), Tracer, Retracer / Tracking the Traces (2005-2006). Nicole Gingras est également programmatrice au FIFA - Festival international du film sur l’art à Montréal depuis 2003 et a assuré le commissariat de deux biennales importantes au Québec : TraficART 2010 à Saguenay avec Les formes du temps et, tout récemment, la Manif d’art 6 de Québec avec Machines – Les formes du mouvement. Elle vient d’accepter la direction de La Biennale de Montréal.

  • Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Geoffrey Farmer

    Tout en étant fragiles et polymorphes, discrètes et omniprésentes, les œuvres de Geoffrey Farmer résultent de manipulations simples et stratégiques. Elles marquent le même rythme que les expériences quotidiennes, à la fois rationnelles et chaotiques, indéniablement concrètes bien que définies par l'imaginaire. Sur un ton qui allie poésie et commentaire social, ses œuvres ressuscitent et jonglent avec une variété de récits tirés de l'histoire, de la culture populaire, de l'histoire de l'art et de l'environnement social. Elles témoignent aussi d'un intérêt pour l'exposition elle-même, tant pour son pouvoir fictionnel que pour sa composante temporelle. Geoffrey Farmer se concentre sur des aspects spécifiques de ces diverses sources, notamment sur les concepts du travail et du processus ainsi que de la transformation et de la performance.

    En recommandant Geoffrey Farmer pour le Prix en arts visuels de la Fondation Hnatyshyn, le jury a souligné l'originalité et le caractère fermement résolu de sa pratique artistique. « En choisissant d'orienter son art vers l'activité, les processus et les relations, Geoffrey Farmer est à l'encontre de l'idée voulant qu'un musée soit un lieu statique où on expose des objets inanimés. Ses installations peuvent évoquer la scène du théâtre Nô ou se déployer sur les murs du musée. À la fois d'actualité et poétiquement oniriques, elles posent des assemblages et des collages en constante évolution comme des façons d'interpréter l'histoire et les crises contemporaines. Depuis son œuvre monumentale intitulée “Feu pâle, machine de liberté”, faisant l'éloge du prolétariat oublié, présentée au Power Plant de Toronto en 2005, la Tate Modern, la Biennale de Sydney et la Biennale d'Istanbul, entre autres lieux internationaux, ont présenté des installations majeures de Geoffrey Farmer. Bien que connu à l'échelle internationale, il accorde une grande attention à la scène locale. Dans le cadre d'une récente commission en matière d'art public de la Ville de Vancouver, il a conçu et ouvert une galerie dans l'East side de Vancouver dans le but d'exposer des œuvres d'artistes, outre lui-même, et de servir de trait d'union à la communauté créatrice. C'est cette immense générosité qui est au cœur de sa pratique artistique ».

    Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Philip Monk

    Philip Monk est directeur de la Art Gallery of York University à Toronto. Il a auparavant occupé le poste de conservateur au Power Plant (1994-2003) et au Musée des beaux-arts de l'Ontario (1985-1993). De 1977 à 1984, il a œuvré comme écrivain et conservateur indépendant.

    En plus de nombreux catalogues, articles, essais et comptes-rendus, il a publié six livres: Struggles with the Image: Essays in Art Criticism (1988); Double-Cross: The Hollywood Films of Douglas Gordon (2003); Spirit Hunter: The Haunting of American Culture by Myths of Violence (2005); Stan Douglas: Discordant Absences (2006); Disassembling the Archive: Fiona Tan (2007); While I Have Been Lying Here Perfectly Still: The Saskia Olde Wolbers Files (2009). Un ouvrage sur la General Idea paraîtra prochainement. En 2009, il est devenu le premier récipiendaire du Prix d'excellence pour l'ensemble des réalisations de l'Association des galeries publiques de l'Ontario.

    Dans sa recommandation de Philip Monk pour le Prix d'excellence d'un commissariat, le jury a fait l'éloge de sa contribution extraordinaire et continue en faveur de l'art contemporain au Canada et partout dans le monde, et ce, avec une rigueur et une acuité intellectuelle exceptionnelles dans de nombreuses expositions, conférences et publications substantielles. « L'histoire de la communauté artistique de Toronto, en particulier, est marquée de manière indélébile par sa franchise critique et le travail consciencieux qu'il a accompli à titre de conservateur depuis la fin des années 1970; il a en effet été à l'origine de plusieurs importantes expositions aussi bien solo que de groupes d'artistes comme Michael Snow, Ian Carr-Harris, Robin Collyer, Liz Magor, Shirley Wiitasalo, General Idea, Fastwurms, Jennifer Marman et Daniel Borins ainsi que plusieurs autres. Largement reconnu comme l'un des écrivains les plus prolifiques et éloquents s'intéressant à l'art contemporain au Canada, Philip Monk est également respecté à l'échelle internationale pour avoir transformé de manière audacieuse et innovatrice la Art Gallery of York University, l'une des principales galeries universitaires du Canada, en une institution particulièrement vivante, très au fait des tendances et stimulante ».

  • Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Shary Boyle

    Née en 1972 et résidant à Toronto, Shary Boyle a achevé ses études à l'École d'art et de design de l'Ontario en 1994 et, depuis, elle a voyagé, résidé et offert des représentations partout au Canada, en Europe et aux É.-U. Elle pratique le dessin, la peinture, la sculpture et la prestation de représentations. Shary Boyle est reconnue pour ses explorations audacieuses et fantaisistes de la figure. Hautement technique et profondément inventive, sa pratique multidisciplinaire s'inspire de l'histoire des figurines de porcelaine, des mythologies animistes et du portrait historique pour créer un langage symbolique qui lui est propre. De la sculpture à la projection, elle interprète ses observations personnelles sur la sexualité, les relations et la vulnérabilité de l'être humain au travers de lentilles sombrement féministes.

    L'œuvre de Shary Boyle a fait l'objet de plusieurs expositions individuelles, y compris au Power Plant (Toronto, 2006) et au Southern Alberta Art Gallery (Lethbridge, 2008). En 2009, son œuvre a été exposée au Fumetto Festival, à Lucerne, en Suisse, et à l'exposition The Likely Fate of the Man that Swallowed the Ghost, organisée par le Centre Pompidou à la Conciergerie, à Paris. Flesh and Blood, une exposition itinérante nationale de son œuvre, organisée et préparée par Louise Déry de la Galerie de l'UQAM, sera présentée au Musée des beaux-arts de l'Ontario, puis à l'UQAM à Montréal et, ensuite, à The Contemporary Art Gallery à Vancouver, en 2011. The Gardiner Museum à Toronto, le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa et la Maison Rouge à Paris présentent l'œuvre de Shary Boyle dans le cadre de leurs programmes de 2010 et la présenteront dans ceux de 2011.

    L'œuvre de Shary Boyle est collectionnée à l'échelle mondiale; en effet, des objets d'art de sa création se trouvent au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de Montréal et au Paisley Museum en Écosse. Shary Boyle s'est vu remettre le Prix Gershon Iskowitz de 2009 au Musée des beaux-arts de l'Ontario, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle aux arts visuels du Canada.

    Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Scott Watson

    Scott Watson occupe le poste de directeur-commissaire de la Morris and Helen Belkin Art Gallery (1989- ) et de professeur au Department of Art History, Visual Art and Theory à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) (2003- ). Il remplit les fonctions de directeur et de conseiller pour le programme Critical Curatorial Studies à l’UBC, dont il a contribué au lancement en septembre 2002. Il a reçu récemment les prix de distinction suivants: l'Alvin Balkind Award for Creative Curatorship in British Columbia Arts (2008) et le Dorothy Somerset Award for Performance Development in the Visual and Performing Arts (2005) de l'UBC.

    Watson a publié un nombre considérable d'ouvrages touchant les domaines de l'art contemporain canadien et international. Sa monographie de 1990 sur Jack Shadbolt lui a mérité l'Hubert Evans Non-Fiction Prize (B.C. Book Prize) en 1991. Voici quelques-uns de ses derniers ouvrages: « Race, wilderness, territory and the origins of the Modern Canadian landscape » et « Disfigured Nature » (dans Beyond Wilderness, McGill University Press, Montréal, 2007); « Transmission difficulties: Vancouver painting in the 1960s » (dans Paint, Vancouver Art Gallery, Vancouver, 2006); et « The Lost City: Vancouver Painting in the 1950s » (dans A Modern Life: Art and Design in British Columbia 1945-1960, Arsenal Pulp Press, Vancouver, 2004). Voici des expositions récentes et à venir dont il a assuré ou assurera l'organisation et la préparation: Mark Boulos (2010); Jack Shadbolt: Underpinnings (2009); Exponential Future (2008); Intertidal: Vancouver art & artists (2005-2006) au Musée d'art contemporain d'Anvers; Stan Douglas: Inconsolable Memories (2005-2006); Rebecca Belmore: Fountain (2005) pour le Pavillon canadien à la Biennale de Venise; et Thrown: Influences and Intentions of West Coast Ceramics (2004), source d'inspiration de son projet de publication actuel sur le mouvement de poterie en atelier de la Colombie-Britannique. Actuellement, il mène également des recherches sur la poésie concrète en vue d'une publication et d'une exposition à venir.

    Les recherches du professeur Watson ont pour objet l'art et les enjeux contemporains, la théorie et la critique de l'art, l'histoire de l'art au 20e siècle, et les études sur le commissariat et les expositions.

  • Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Anthony Kiendl

    Anthony Kiendl est directeur du Plug In Institute of Contemporary Art à Winnipeg, au Canada, et il a reçu, en 2007, la bourse Leverhulme de chercheur invité à la School of Arts, Middlesex University, à Londres. Il a été directeur des arts visuels à la Walter Phillips Gallery et au Banff International Curatorial Institute au Banff Centre en Alberta, de 2002 à 2006. En 2002, il a agi comme directeur par intérim de la Dunlop Art Gallery, Regina Public Library, en Saskatchewan, où il était conservateur depuis 1997. Il est actuellement professeur dans le cadre d'un séminaire théorique de 2 e cycle au département d'architecture à la University of Manitoba.

    Issue d'une formation en arts plastiques, la conception de Kiendl du commissariat en est une de pratique créative qui repose sur l'intertextualité entre les arts, les médias, l'écriture, la culture populaire, l'architecture et l'espace. Il a particulièrement théorisé, dans sa pratique de commissaire, la faiblesse, le pathétique et l'échec - et des sentiments connexes comme la nostalgie - comme réponses au modernisme. Cette stratégie a pris diverses formes, par exemple l'exposition Little Worlds (1998), une exploration d'environnements minuscules par des artistes; Fluffy (1999), un projet de recherche sur l'esthétique et le sens de ce qui est mignon; Space Camp 2000: Uncertainty, Speculative Fictions and Art (2000), un projet interdisciplinaire sur les fictions spéculatives et l'altérité; et Godzilla vs. Skateboarders: Skateboarding as a Critique of Social Spaces (2001). Ces projets comportent souvent des éléments spatiaux critiques qui contextualisent l'œuvre d'art dans des environnements élargis.

    La pratique de Kiendl s'est également investie dans des enjeux de recherche liés aux arts visuels. En 1999, il était co-commissaire, avec Bruce Grenville, de Komar and Melamid’s Canada's Most Wanted and Most Unwanted Paintings, organisant ainsi le premier sondage scientifique de ce qu'aiment et n'aiment pas les Canadiens en art. En 2004, il a été le principal candidat et récipiendaire d'une bourse de recherche et de création en beaux-arts du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. Ce projet de recherche, intitulé Informal Architectures, a pris la forme d'une série d'expositions, de publications, de colloques et de séminaires sur la culture spatiale qui se sont étalés sur trois ans. Son plus récent ouvrage, Informal Architectures, a été publié chez Black Dog Publishing (Londres). Ses écrits sur l'art ont paru dans Parachute, FUSE, Flash Art, Canadian Art et dans plusieurs catalogues. En 2005, Kiendl a édité et produit le catalogue Lida Abdul, dans lequel il a également écrit, pour la première représentation officielle de l'Afghanistan à la Biennale de Venise. Également en 2005, Kiendl a organisé une résidence menée par les artistes Dan Graham et Dara Birnbaum au Banff Centre, produisant la vidéo de Graham intitulée Death by Chocolate: West Edmonton Mall 1986-2005.

    Kiendl a donné des conférences à travers le monde et il a participé à la tenue de plusieurs colloques, y compris au Tate Modern, au Banff International Curatorial Institute et au Plug In ICA. Son plus récent projet commissarial a été la création et la direction de Summer School 2009 (Plug In ICA), une école d'art et un programme de résidence interdisciplinaires et alternatifs à l'intention d'artistes et de commissaires professionnels.

    Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Rebecca Belmore

    Née en Ontario, l’artiste Anishinaabekwe Rebecca Belmore œuvre dans plusieurs disciplines, dont la sculpture, l’installation, la vidéo et la performance. Vivant et travaillant présentement à Vancouver, Belmore crée depuis longtemps des œuvres traitant de la situation des laissés pour compte et des marginalisés dans la société. Dans ses performances touchantes et dramatiques, le propre corps de l’artiste devient le site d’investigations historiques, culturelles et politiques, durant lesquelles elle explore l’individu et la communauté, les frontières entre le public et le privé, le chaos et le récit linéaire.

    Belmore a été la représentante officielle du Canada à la Biennale de Venise en 2005; ses travaux ont fait l’objet d’expositions à travers le monde depuis 1987 et ils se trouvent dans les collections du Musée des beaux-arts du Canada, de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada et dans plusieurs autres. En 2004, Belmore s’est mérité le prestigieux prix VIVA, décerné par la Fondation Jack et Doris Shadbolt.

    Dans sa recommandation de Rebecca Belmore pour le Prix en arts visuels de la Fondation Hnatyshyn, le jury a souligné la portée de sa pratique artistique : « Depuis la fin des années 1980, Rebecca Belmore a mis en cause les conceptions romantiques des cultures autochtones dans une suite remarquable de performances et d’installations faisant appel à différentes disciplines. Son travail allie une réflexion passionnée, une utilisation brillante des matériaux et une connaissance culturelle profonde puisée dans son héritage anishinaabe. Luttant sans relâche contre l’amnésie historique, son œuvre donne la parole à ceux et celles qui ont été réduits au silence en restituant leur valeur à la communauté, à l’expérience locale et à la terre. Ce faisant, le travail de Belmore a inspiré d’innombrables artistes à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté artistique des Premières Nations à suivre son parcours révolutionnaire. La réussite de Belmore réside dans le fait que sa pratique n’a jamais cessé d’évoluer et que, tout en explorant sa propre histoire, elle met en cause les préceptes et les concepts de l’art contemporain sur la scène mondiale ».

  • Prix d'excellence pour l'oeuvre remarquable d'un artiste

    Janet Cardiff et George Bures Miller

    Depuis les années 1980, les artistes Janet Cardiff et George Bures Miller travaillent en solo ou en tandem. Au cours des dernières années, les ouvres multimédias qu'ils ont réalisées ensemble ont pu être appréciées à travers le monde et, à titre d'ambassadeurs canadiens de l'art contemporain, ces deux artistes ont généré énormément de fierté et d'enthousiasme.

    Née en 1957 à Brussels, en Ontario, Janet Cardiff a étudié à l'Université Queen's et à l'Université de l'Alberta dont elle obtient, en 1983, une maîtrise en arts visuels. De nature expérimentale, ses œuvres multimédias proposent, entre autres, des « promenades » audio et vidéo guidées qui entraînent les participants dans un « parcours virtuel », grâce à des enregistrements de voix et de sons, parfois combinés à des images, qui sont diffusés dans un casque ou à l'écran d'un caméscope. En 1982, elle épouse son collègue artiste George Bures Miller (né en 1960 à Vegreville, en Alberta), alors étudiant au Ontario College of Art.

    Pendant plus de dix ans, le couple a vécu et travaillé à Lethbridge, en Alberta, où ils ont peaufiné leur art et atteint la maturité artistique. Au cours des années 1990, Cardiff a été professeure agrégée en art à l'Université de Lethbridge où elle conserve toujours le titre de professeure auxiliaire. Les artistes partagent leur temps entre Grindrod, en Colombie-Britannique, et Berlin, en Allemagne.

    En 2001, Cardiff et Miller étaient les premiers artistes canadiens à se mériter le Prix spécial de la prestigieuse Biennale de Venise, de même que le Prix Benesse pour leur installation The Paradise Institute, une salle de cinéma avec seize fauteuils où les spectateurs, en visionnant un film à suspense, deviennent les témoins actifs d'un crime potentiel qui se joue dans la salle et à l'écran. La même année, l'œuvre individuelle de Cardiff, intitulée Forty-Part Motet, reçoit le Prix du millénaire décerné par le Musée des beaux-arts du Canada. Incorporant sculpture et son, cette exposition comprend quarante voix d'une chorale enregistrées séparément et diffusées par une multitude de haut-parleurs, ce qui permet aux visiteurs de vivre la musique chorale de l'intérieur. L'œuvre a reçu un tel accueil du public que le Musée a prolongé l'exposition de plusieurs mois et que, depuis, l'installation circule sur la scène internationale.

    Les œuvres de Cardiff et de Miller ont fait l'objet d'expositions dans les hauts lieux de l'art contemporain à travers le monde, dans le cadre du Carnegie International (Pittsburgh), au Museum of Modern Art (New York), au Tate Modern (Londres), de même que dans les biennales de São Paulo, d'Istanbul, de Sydney et de Venise. Parmi les ouvres récentes réalisées par les artistes, mentionnons The Secret Hotel (2005), Opera for a Small Room (2005), The Killing Machine (2007) et A Murder of Crows (2008), ce dernier étant l'un des temps forts de l'édition 2008 de la Biennale de Sydney. Une exposition individuelle de leur ouvre a également été présentée à la Fruitmarket Gallery à Edimbourg, de même qu'au Modern Art Oxford (R.-U.) en 2008.

    Dans sa recommandation de Cardiff et de Miller comme lauréats du Prix de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels, le jury a souligné la portée internationale de leur pratique artistique : « Depuis les années 1990, Janet Cardiff et George Bures Miller ont réalisé des œuvres stimulantes, qui interpellent le spectateur et qui ont grandement contribué à l'évolution de l'art contemporain. Leurs expositions poétiques, à multiples facettes, ont touché et influencé plus d'une génération de créateurs au Canada et à l'étranger. Intelligentes, méditatives et émouvantes, leurs ouvres parlent de la précarité et de la vulnérabilité humaines en faisant appel à différents genres, allant du film noir au thriller de science-fiction et au cinéma expérimental. L'usage unique qu'ils font du son multicanal et d'une musique envoûtante crée des expériences immersives mémorables. Cardiff et Miller puisent dans d'innombrables disciplines pour tisser des récits qui abordent les mystères du cœur, de l'âme, et les mécanismes de l'esprit humain ».

    Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Barbara Fischer

    La lauréate du Prix d'excellence de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat en art contemporain est Barbara Fischer, professeure, auteure et directrice générale/conservatrice en chef de la Justina M. Barnicke Gallery à l'Université de Toronto. Barbara Fischer détient une maîtrise en histoire de l'art de l'Université York. Elle a occupé des postes de conservatrice à la Open Space Gallery (Victoria, C.-B.), à la Walter Phillips Gallery (Banff Centre), au Musée des beaux-arts de l'Ontario, au Power Plant (Toronto) et à la Blackwood Gallery (Université de Toronto à Mississauga). Elle a enseigné l'art contemporain, l'histoire de l'art, la théorie, la critique et la conservation au Ontario College of Art and Design, à la University of Western Ontario (London) et à l'Université de Toronto à Mississauga.

    Madame Fischer a été commissaire de nombreuses expositions individuelles consacrées à des artistes contemporains canadiens tels John Greyson, Tanya Mars, Stan Douglas et Fastwurms, d'expositions collectives en art conceptuel canadien et international, en photographie, en vidéo, en performance, en sculpture, en peinture et en dessin. Elle a aussi réalisé des projets extérieurs. Parmi ses nombreuses expositions thématiques, mentionnons Love Gasoline: Works on Body, Image, Text (1996, réunissant des documents sur la performance, la vidéo, la sculpture et la photographie de la fin des années 1960 au débuts des années 1970), New Modular (2002, portant sur des œuvres sculpturales et photographiques qui explorent la relation entre l'art, le design et l'architecture, réalisées par une nouvelle génération d'artistes canadiens), Re-Play (Soundracks) (2003, examinant la relation entre art et musique au XX e siècle et dans le contexte des tendances actuelles en arts visuels) et Projections (2007, premier survol important d'ouvres basées sur la projection dans l'histoire de l'art contemporain au Canada, de 1964 à 2007).

    En 2009, madame Fischer sera commissaire de l'exposition de l'artiste Mark Lewis au pavillon canadien de la Biennale de Venise, le plus prestigieux événement international en arts visuels. Elle est membre du conseil d'administration du Centre de l'art contemporain canadien et de C Magazine, et fait partie du comité consultatif de la Canadian Art Foundation. Elle s'est mérité à trois reprises le Prix de l'exposition décerné par l'Association ontarienne des galeries d'art (AOGA), soit en 2000, en 2004 et en 2008, de même que le Prix du texte de conservation historique de l'AOGA en 2002.

    Dans sa recommandation de Barbara Fischer comme lauréate du Prix de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat, le jury a loué la connaissance profonde des artistes et de leurs œuvres qui est à la base de sa démarche de commissaire. « Qu'elle réexamine des œuvres historiques ou qu'elle nous initie aux récents travaux d'un artiste de la relève, Barbara s'appuie autant sur son bagage académique que sur sa connaissance intime des enjeux qui animent les pratiques artistiques. Sa capacité d'appliquer un vaste savoir historique et théorique aux nouvelles propositions artistiques lui a permis de discerner des éléments clés parmi les préoccupations actuelles. C'est cette même capacité qui confère à son écriture une clarté aussi bien qu'une autorité intellectuelle. Barbara connaît en profondeur le monde de la création artistique, ce qui lui permet d'anticiper les sujets artistiques qui inspirent les créateurs, et ce qui lui donne, en retour, le courage de ses engagements. Dans le cadre de ses activités académiques, Barbara est une enseignante et une conseillère généreuses, inspirant l'émulation et suscitant un réel respect, tout en manifestant son engagement dans l'évolution des pratiques artistiques canadiennes du plus haut niveau ».

  • Prix d'excellence pour le commissariat en art contemporain

    Louise Déry

    Le Prix d'excellence 2007 de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat en art contemporain a été décerné à Louise Déry, Directrice de la Galerie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Louise Déry est détentrice d'un PhD en histoire de l'art de l'Université Laval. Elle a été, notamment, Conservatrice de l'art actuel puis Directrice de la Galerie du Musée au Musée national des beaux-arts du Québec (1987-1991) et Conservatrice de l'art contemporain au Musée des beaux-arts de Montréal (1992-1995).

    Ses nombreuses réalisations à titre de commissaire en art contemporain ont permis de faire rayonner l'art québécois et canadien sur la scène nationale et internationale, particulièrement en France, en Belgique et en Italie, ainsi qu'en Chine, au Japon et aux États-Unis. Ses expositions thématiques, portant sur la question de l'art public (Paysages Verticaux, 1989), de l'art engagé (L'Art inquiet, 1998), de la conversation (Are you talking to me?, 2003), du rapport art-écriture (Glissements, 2005), de l'identité (Un archipel de désirs, 1991; Espaces intérieurs, 1998) et de l'absence (L'image manquante, 2004), témoignent d'une aptitude unique à cerner les enjeux importants de l'art actuel.

    Plusieurs de ses publications ont marqué le développement de l'histoire de l'art québécois puisqu'elles ont été les premières monographies écrites sur des artistes aujourd'hui incontournables (Dominique Blain, Roberto Pellegrinuzzi, Peter Gnass, Myriam Laplante, Jocelyn Robert, Raphaëlle de Groot, par exemple). Louise Déry s'est particulièrement distinguée à titre de Directrice de la Galerie UQAM, poste qu'elle occupe depuis 1997. Depuis son arrivée, la galerie s'est peu à peu confirmée comme une des galeries d'art les plus rigoureuses de la scène canadienne. En 2007, Madame Déry consolidait la réputation de l'institution en tant que commissaire de l'exposition de David Altmejd (Index) au pavillon canadien de la Biennale de Venise, un des grands succès (reconnu comme tel par la presse nationale et internationale) de cet événement prestigieux de l'art contemporain.

    Dans sa recommandation concernant le prix, le jury soulignait la rigueur intellectuelle qui caractérise le travail de Louise Déry : « Ses expositions démontrent une capacité à générer une réflexion sur ce qui constitue notre contemporanéité. Cette ambition de réflexion s'est matérialisée, entre autres, dans la production de catalogues remarquables qui entremêlent un souci de vulgarisation et une lecture raffinée des œuvres, une attention à la part visuelle de l'œuvre et son interprétation ».

    Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Ken Lum

    L'un des artistes canadiens les plus présents sur la scène internationale, Ken Lum est né à Vancouver en 1956. Il a terminé un baccalauréat en science à la Simon Fraser University en 1980 et une maîtrise en beaux-arts à l'Université de la Colombie-Britannique (1985) où il est par la suite devenu professeur en beaux-arts. Il a également été professeur invité à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris, à l'Akademie der Bildende Kunst à Munich et à l'Académie chinoise des arts à Hangzhou, en Chine. Il est actuellement professeur à la Graduate School of the Arts au Bard College dans l'État de New York.

    Bien que Lum ait eu recours à la sculpture et à la peinture dans sa pratique, ce sont ses œuvres photo-textuelles qui lui ont mérité l'attention internationale au cours des dernières années. Utilisant le portrait comme modèle de travail, Lum commente différents aspects de la vie et de l'art contemporains en juxtaposant du texte, qu'il s'agisse du nom d'une personne ou d'un fragment de pensée ou de dialogue, et des photographies de gens dans des situations et des environnements ordinaires (mais mis en scène).

    Le travail de Lum a fait l'objet d'expositions sur la scène internationale depuis 1978. Son ouvre de nature grégaire et engageante a été présentée dans de nombreuses et prestigieuses expositions d'art internationales, dont la Documenta XI à Kassel en Allemagne (2002), la Biennale de Shanghai (2000), la Biennale de Sydney (1992), le Carnegie International à Pittsburgh (1991), la Biennale de São Paulo (1998), la Biennale de Venise (1995, 2001), la Biennale de Johannesburg (1997) et la Biennale d'Istanbul (2007). Une grande exposition personnelle de son travail était organisée en 1990 par le Witte de With Centre for Contemporary Art à Rotterdam, la Vancouver Art Gallery et la Winnipeg Art Gallery, alors qu'une rétrospective de son œuvre intitulée « Ken Lum. Le travail de l'image » était montée et mise en circulation par le Musée canadien de la photographie contemporaine en 2002. À l'été 2007 était présentée sa première exposition personnelle en Chine, soit à la Tang Contemporary Art Gallery à Pékin. Il a également créé des œuvres d'art public pour les villes de Vancouver, de Vienne (Autriche), de Strasbourg (France) et de Sienne (Italie), de même que dans la région de La Plaiv en Suisse.

    En recommandant Lum pour le Prix de la Fondation Hnatyshyn, le jury a souligné les multiples facettes de sa pratique artistique : « Que ce soit des installations présentant des assemblages de mobilier et de décor qui déjouent les attentes du spectateur vis-à-vis la façon d'y pénétrer physiquement, ou des portraits photographiques ornés de graphiques publicitaires, l'œuvre de Ken Lum se sert d'exemples connus dans le design commercial qu'il inscrit dans des situations défiant les limites du bon goût. Reconnaissant que la formation de l'identité est alimentée par les influences sociales et commerciales, Lum estompe les frontières entre l'esthétique traditionnelle et populaire dans le but de révéler les assises de notre pensée contemporaine. En plus de sa production artistique, Ken Lum a constamment mis au défi les préceptes du milieu de l'art établi en faisant des présentations publiques et en se consacrant à l'écriture et à l'enseignement. Il cherche en particulier à ouvrir le champ de l'art à des artistes non européens. En 2000, il était directeur fondateur de Yishu: Journal of Contemporary Chinese Art, et il a également entrepris des travaux de commissariat en Afrique, en Chine et aux Émirats arabes unis. Dans leur ensemble, les activités de Ken Lum constituent un engagement critique et actif avec le public quant à la nature de l'art, à son utilisation et à son accessibilité ».

  • Prix d'excellence pour l'œuvre remarquable d'un artiste

    Stan Douglas

    Photographe, cinéaste et artiste multimédia de renommée internationale, Stan Douglas est né en 1960 à Vancouver, où il vit et travaille toujours. Il a poursuivi des études en beaux-arts au Emily Carr College of Art and Design. Ses œuvres sont exposées et collectionnées de par le monde entier.

    Membre de l'« école de Vancouver », caractérisée notamment par son approche conceptuelle du médium photographique, Stan Douglas crée des installations originales et fascinantes qui associent film, vidéo et photographie. Depuis quelques années, il consacre l'essentiel de son temps à d'ambitieux projets qui interrogent la structure narrative traditionnelle du cinéma.

    Depuis sa première exposition individuelle en 1981, son travail a été présenté dans une multitude de manifestations organisées par de grandes institutions, telles que le Musée des beaux-arts de l'Ontario (1987), le Musée national d'art moderne de la Ville de Paris (1994), la Vancouver Art Gallery (1999), l'Art Institute of Chicago (2000) et la Serpentine Gallery de Londres (2002). Ses œuvres figuraient également dans nombre d'expositions collectives, dont la Biennale de Sydney (1990, 1996 et 2000), la Biennale de Venise, (1990, 2001 et 2005), Documenta à Kassel, en Allemagne (1992, 1997 et 2002), la Biennale du Whitney à New York (1995), la Carnegie International à Pittsburgh (1995), la Biennale de Berlin (1998) et Moving Pictures au Musée Guggenheim (2003). Son œuvre a aussi fait l'objet d'un imposant corpus de publications, y compris une monographie publiée par la prestigieuse maison d'édition britannique Phaidon Press en 1998 et un nouveau livre de Philip Monk publié chez Dumont en Allemagne en 2006.

    Stan Douglas a été artiste en résidence au Banff Centre for the Arts en 1989 et au Centre Georges Pompidou à Paris en 1992. En 1994, la Deutscher Akademischer Austauschdienst lui a décerné une bourse de travail qui lui a permis d'effectuer un long séjour à Berlin. En 1999, il a été lauréat du prix Gershon Iskowitz (Canada) et en 2001 du prix Arnold Bode (Allemagne).

    Sa toute dernière œuvre, Klatsassin, a été présentée en première mondiale au Festival international du cinéma de Vancouver en 2006. Dans cette réalisation, l'artiste explore le temps et la perception dans leur lien avec l'histoire de la Colombie-Britannique. Ce film projeté directement à partir d'un disque dur d'ordinateur, permute des éléments narratifs sur un cycle qui s'étale sur six jours sans aucune répétition. Ainsi chaque visionnement livre au spectateur une histoire qui diffère à chaque fois.